Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a présenté ce mercredi 30 janvier en conseil des ministres la nouvelle stratégie de filières industrielles du gouvernement.
Les filières concernées : les éco-industries, l'automobile, le luxe et la mode, le nucléaire et l'aéronautique, le ferroviaire, le naval, les TIC, la chimie et matériaux, ou encore les industries des biens de consommation, de l'agroalimentaire.
Cette stratégie "doit permettre de construire la carte de la France productive des années 2020, en tirant le meilleur parti de ses atouts, avec un Etat partenaire des entreprises, au service d'une politique industrielle ambitieuse et rénovée", a indiqué le ministre dans un communiqué. Installé le 5 février, le nouveau Conseil national de l'industrie (CNI) sera "l'incarnation d'une politique industrielle solidaire qui privilégie le donnant-donnant", estime M. Montebourg. Le CNI élaborera ainsi à la fin du premier semestre, des contrats partenariaux pour les douze filières industrielles actuelles. Ces contrats "comporteront des engagements réciproques de l'Etat et des industriels".
Le premier volet de la politique des filières vise à les maintenir ou les renforcer. Le deuxième volet consiste à faire émerger "les filières de demain", répondant aux "défis" de la transition énergétique et écologique, du numérique, de la santé et de l'alimentation ou de la sécurité, cite le ministre. Pour ces filières, le gouvernement organisera au premier semestre une consultation pour retenir les initiatives industrielles prioritaires pour le quinquennat à l'instar du programme de la voiture propre (2 litres/100km) déjà annoncé.
Enfin, le troisième volet de la politique industrielle de filières consiste "à préparer l'industrie d'après-demain". La réorientation du programme des investissements d'avenir (1) "permet le lancement, dans le cadre de la Banque publique d'investissement, d'un programme d'innovation de rupture. Au-delà, un comité issu des mondes de l'entreprise et de la recherche proposera au gouvernement, en liaison avec le commissariat général à l'investissement, les technologies clés dans lesquelles il est essentiel d'investir dès aujourd'hui", a indiqué le ministre.